Dans mon précédent article, je vous disais que l'injection du premier faisceau de l'année 2025 dans le Booster du PS (PSB) était prévue pour le 27 février. En fait, l'injection a eu lieu plus tôt que prévu, le 26 février, vers 11h30.
Puis a commencé la période de mise en service individuelle, c'est-à-dire de façon séparée, pour le PSB. Pendant cette phase, l'équipe du PSB s'est centrée sur la mise en service dans cet accélérateur, sans s'occuper de l'injection du faisceau dans des machines en aval, ou de sa livraison aux expériences. Cette phase s'est achevée par la livraison du premier faisceau au PS le 4 mars à midi, également avec un jour d'avance sur le calendrier, marquant la fin de la mise en service individuelle du PSB et le début de la mise en service individuelle du PS.
À noter que l'achèvement de la mise en service individuelle du PSB ne signifie pas que tous ses faisceaux opérationnels ont été complètement remis en service. La mise en service des différents types de faisceau requis par les machines d'aval et les zones d'expérience se poursuivra en parallèle. Ces faisceaux seront ultérieurement transférés au PS pour la poursuite de la mise en service des faisceaux.
La fin de la mise en service individuelle du PS est prévue le 14 mars, jour où le SPS devrait recevoir son premier faisceau de l'année 2025.
Entre-temps, la mise en service du matériel au SPS a bien progressé, avec des tests des aimants de la machine jusqu'à des champs magnétiques élevés. Le 10 mars, pendant un tel test, les opérateurs du SPS ont détecté une anomalie du vide dans le sextant 6 de la machine. Dans des conditions normales, la pression du vide dans la chambre SPS est d'environ 1 × 10⁻ ⁸ mbar. Cependant, lorsque des impulsions ont traversé les aimants du sextant 6, la pression a été multipliée par 10, ce qui semble indiquer une petite fuite dans la chambre à vide, qui semble se produire lorsque les aimants sont pulsés à des champs magnétiques élevés.
Dans les jours à venir, d'autres diagnostics et tests d'étanchéité seront effectués pour déterminer l'emplacement exact de la fuite. Des situations similaires se sont déjà produites par le passé ; généralement le problème a été résolu en remplaçant l'aimant concerné et son enceinte à vide par une unité de rechange. L'opération, si l'on prend en compte le temps de pompage après l'installation, nécessite environ 24 heures et ne devrait pas retarder la livraison du faisceau pour la physique à la zone Nord du SPS, prévue le 14 avril.
Les signaux de deux capteurs de pression mesurant le vide dans le sextant 6 du SPS. À gauche, une pression normale, avec une courbe plutôt plate. Juste avant 17 heures le 10 mars, des champs pulsés ont été produits et la pression a augmenté. Lorsque ces impulsions sont interrompues, la pression tend à revenir à la normale. (Image : CERN)Les travaux menés pendant l'arrêt technique hivernal (YETS) sur les premières machines de la chaîne d'accélérateurs touchent à leur fin ; la machine devrait être mise à la disposition du groupe Opérations le 13 mars. Ensuite, les équipes procéderont à une remise en service et à des essais du matériel en vue de l'injection du premier faisceau dans le LHC, prévue le 4 avril.
ndinmore jeu 13/03/2025 - 15:35 Byline Rende Steerenberg Publication Date jeu 13/03/2025 - 15:11